Nouveau décès dans un centre de détention à Pékin

In by Simone

 

C’est le dernier d’une trop longue série de décès dans les centres de détention de la police de Pékin et qui a provoqué un tollé au sein de la population chinoise. Un homme est mort de faim alors qu’il était en garde à vue dans les locaux de la police chinoise. 

Le défunt, Qi Changjiang, 30 ans, était accusé d’avoir vendu de fausses factures. Selon le diagnostique du médecin légiste : ‘son cœur s’est arrêté de battre…sa mort a été causé par 49 jours sans nourriture’, a rapporté le China Daily. Selon la police, c’est Qi qui aurait refusé de manger. 

La femme de Mr. Qi a déclaré que la police l’avait empêché à plusieurs reprises de voir son mari au cours de sa détention, niant qu’il s’y trouvait. 

Pékin a lancé une investigation en avril suite à une série de décès ‘contre-nature’ dans les centres de détentions de la capitale, contrôlés par la police. Dans le système judiciaire chinois, qui repose fortement sur la confession, les accusés peuvent être détenus sans avoir accès à un avocat ou à leur famille sur une longue période avant d’être formellement arrêtés. 

En 2009, au moins huit personnes ont trouvé la mort dans des centres de détention en Chine ‘dont trois suicides et deux accidents’, avaient rapporté les médias chinois, lorsque la nouvelle d’un jeu de cache-cache dans une prison du sud de la Chine et qui avait abouti au décès de deux détenus, était parvenue aux habitants de la ville. 

Les organisations de défense des Droits de l’Homme et des activistes documentent quotidiennement les morts et les tortures pratiquées au moment des gardes à vue par la police, ainsi que les actions extra judiciaires de ‘rééducation par le travail’ du système chinois.

Illustration Life